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Le commissariat en ligne

29 septembre 2006

Contre l'irresponsabilité et la falsification

C'est le coeur gros que je me vois contraint de me mettre aujourd'hui à mon clavier pour rétablir des faits qui se sont déroulés cet été. Le coeur gros non seulement parce que j'ai été lâchement attaqué, mais surtout parce que cette attaque vient de l'intérieur, d'un espace symbolique que je croyais à l'abri de la bassesse humaine, du saint des saints de la droiture morale avant ce malheureux épisode, de notre cher commissariat où désormais rien ne sera plus comme avant.
Sans doute est-ce le souvenir qui m'a aveuglé, le souvenir d'une rencontre racontée dans le tout premier message de ce blog. C'est d'autant plus douloureux.
On n'écoute jamais assez ses maîtres. Comme le disait le grand professeur de sociologie politique Jacques Lagroye lorsque j'avais la chance d'assister à ses merveilleux cours dans un amphithéâtre parisien, "on est ce que l'on vit". C'est dire si j'aurais du me méfier du Chef BonCako, ci-devant ancien apôtre du service public colbertiste passé dans le camp néolibéral du grand capital, concepteur de plans sociaux dans le civil et mercenaire ambitieux d'un milieu politique dont il semble avoir adopté les moeurs traitresses bien connues et néanmoins répugnantes.
Voici donc ma réponse au fallacieux tissu de mensonges qu'il présente come la véritable histoire de l'ascencion de l'aiguille de Charlanon le 11 août de l'année 2006.
N'hésitant pas à prendre Dieu à témoin, se croyant couvert par une foi qu'il aime à proclamer mais qu'il ne revendique que pour des raisons  électorales, le CBC 49 (qui a grand tort de ne pas plus se méfier de Dieu qui, c'est bien connu, reconnaîtra les siens) affirme que la course qu'il nous a proposée était je cite : "facile", du tout public, quoi!
Evidemment, étant le seul détenteur du fameux topo-guide et donc du savoir, il lui était facile de nous cacher le niveau de difficulté réel de ce qu'il appelle "une balade. Pourtant, une petite recherche sur internet permet de découvrir la vrai nature d'un sommet sur le chemin duquel rôde la mort au détour de chaque cairn. En voici la preuve avec ce site dont la page d'accueil fait froid dans le dos.
inmemoriam

C'est avec intérêt que nous aurions pris connaissance de ceci avant d'accepter, difficilement c'est vrai, le principe de cette journée en montagne qui allait s'avérer être une véritable journée en enfer (j'y viens, ne vous inquiétez pas). Mais le CBC 49, avait-il une idée derrière la tête, a soigneusement attendu que nous soyons au pied de la difficulté, loin de tout moyen de communication moderne, avant de la désigner.
Le CBC 49 parle, je cite encore, de mon attitude décontractée. Une fréquentation trop assidue des femmes publiques lui auront sans doute fait penser que lorsque quelqu'un montre son cul, c'est forcément une invitation à faire la bête à deux dos. Chacun d'entre nous sait bien qu'il peut aussi s'agir d'un forme de défi, et même, le plus souvent de défiance. Pour rétablir la vérité, je vous invite a observer le cliché suivant, qui en dit beaucoup plus sur mon réel état d'esprit. 

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L'abominable homme des montagnes ose ensuite évoquer mon attitude désinvolte et affirme sans se démonter que je chevauche littéralement le vide. On aura tout lu. J'aurais pour ma part, une interprétation toute différente du cliché. J'y vois plutôt un ABG crispé et je dirais même terrorisé, tentant de progresser centimètre par centimètre, le cul par terre afin de maximiser sa stabilité dans une zone de danger extrème.  Une certaine éducation, ainsi que la volonté de vous épargner des nuits de cauchemar m'empêche de reproduire ici, la photo que j'ai prise de mon caleçon au soir de cette mortelle randonnée.

Enfin, cet assassin en puissance, on se demande d'ailleurs si son but n'était pas de faire le vide autour de lui en provoquant un accident pour prendre le pouvoir au commissariat, nous prétend lui et moi unis comme les doigts de la main. Le CBC 22 m'est témoin, une fois passés les clochetons de Planpraz, l'immonde personnage n'a dû qu'à une distance respectable entre nous de ne ne pas se faire briser le nez et les dents après avoir menacé de suivre son propre chemin et de nous abandonner dans ce milieu particulièrement hostile. Vous noterez également, malgré des dénégations permanentes qui intéresseraient bien des psychanalystes, sa façon plus qu'équivoque de rechercher le contact physique, voire même la promiscuité. Qui osera alors me reprocher de fumer une tige pour atténuer un stress post-traumatique bien réel ? Qui ne saluera pas en revanche, l'indéniable self-control dont je fis preuve pour ne pas utiliser son oeil moqueur comme cendrier ?

Mais dans la vie, on finit toujours par se retrouver face à ses responsabilités, comme le dit un jour François Fillon à Daniel Cohn-Bendit. Les échos de cette journée en enfer ont résonné dans toute la vallée de Chamonix. Car nous n'étions pas seuls là-haut. Nous croisâmes quelques randonneurs surpris, voire outrés des conditions d'impréparation d'insécurité totale de ce raid fou. Quelques soldats du 43ème BCA de Chambéry m'ont même proposé de mettre ce paltoquet aux arrêts de rigueur. Faiblesse passagère, je les en ai dissuadés. Car malgré la peur, malgré la souffrance, malgré la déception personnelle, j'étais prêt à faire mienne l'une des nombreuses devises de circonstance du CBC 49. "Toujours pardonne. Jamais n'oublie". Voyez comme je suis clément.

Malheureusement pour lui, d'autres le sont moins que moi. Et les vantardises du CBC 49 sur le réseau mondial sont arrivées jusqu'aux oreilles de personnes que l'absence de morale révulsent. C'est ainsi qu'ayant eu vent de l'expédition, le très pieu Abou Rikakhd Al Eviani, alpiniste chevronné, autrefois victorieux de voies aussi prestigieuses que la face nord des courtes, et aujourd'hui à la tête d'un réseau d'écoles coraniques clandestines situées dans les endroits les plus inaccessibles de la Haute-Savoie, a fait diffuser le message audio suivant un peu partout :

AbouRikakhdAlEviani

Comme vous, je croyais, sur la foi des informations d'un quotidien de l'Est de la France, que l'Emir de la vallée verte avait eu son compte, à la faveur d'une trop forte ingestion de fendant. Mais ces gars là sont fait d'un autre bois que nous.
Je n'ai pas voulu cela, mais n'est-il pas juste, au final, que le CBC 49, à son tour, vive dans la peur ?

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28 septembre 2006

Cham! Cham! Cham! Chamois d'or!

Le chef Boncako affirme que les chamois c'était pas du bidon. Comme d'habitude, il ment. Il s'agissait enfait d'une équipe de tournage habilement déguisée et appointée par ses soins. L'objectif secret du CBC, que nous avons découvert, est bassement mercantile. Le blockbuster avec lequel il compte se faire un nom et une fortune conséquente sur le dos du commissariat, est en cours de post-production. Des agents infiltrés dans le milieu médiatique et "culturel" parisien ont pu s'en procurer les premières images. Bien que très légèrement romancé, ce film montre assez précisément ce qui s'est vraiment passé la haut. En voici le synopsis :

2006. Le commissariat est envoyé en randonnée. Objectif : escalader l'aiguille de Charlanon, 2549 mètres, au coeur des Aiguilles Rouges ! Rien ne se passe comme prévu. Perdus dans des gorges abruptes, ils sont confrontés au froid, à la faim et à la peur...

Clic...

27 septembre 2006

Aiguilles rouges : les photos qui disent la vérité

A lire le commentaire de l'ABG, on pense tout de suite : "rouge sang les aiguilles ... il a du en chier !".

Et pourtant, Dieu m'est témoin, le topo annonce une balade classée "facile", du tout public quoi !

Et de fait, comment ne pas penser que l'ABG exagère : voyez son attitude décontractée au sommet (photo 1, regardez bien !) :

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Voyez aussi l'attitude désinvolte et le regard enjoué dudit ABG soit-disant sujet au vertige lorsqu'il chevauche littéralement le vide (photo 2 réalisée sans trucage) :

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Enfin, voyez son air alerte et gouailleur devant le grand blanc :

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Contrairement à ses propos ombrageux, lui et moi, nous étions unis comme les doigts de la main ...

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ABG : tu n'échapperas pas à la prochaine virée. Tes subterfuges et autres prétendus vertiges ne trompent que toi !

PS : les chamois, c'était pas bidon
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24 septembre 2006

1er de cordée

Devant l’apathie bloguesque de ces derniers temps troublés, on serait tentés de penser que le Commissariat est sur le point de péricliter, que ces membres gagnés par la sinistrose ambiante ont renoncé à ce désir qui les anime de marquer leur emprunte dans ce monde. Aussi, je vous propose le récit d’une récente épopée commissariale qui montrera aux esprits chagrins que derrière l’emphase sémantique de notre blog, il reste une amitié solide comme un roc, comme le rocher des ses aiguilles de Charnanon que 3 d’entre eux gravirent un certains 11 août 2006.

Chacun d’entre nous connaît l’importance des préliminaires et ceux qui ont marqué notre ascension ne laissait pas présagé une montée orgasmique. En effet, le CBC 22 se plaignait d’une avarie au niveau de son ménisque tandis que l’adjudant se plaignait tout court d’une épreuve qu’il aurait préféré éthylique qu’alpestre… Seul le CBC 49 serein physiquement et mentalement haranguait ses compères sur les bienfaits d’une randonnée, la qualité du site et la possibilité aussi de s’échapper à bon compte de nos 5 marmots pendant quelques heures….

6h00, le réveil retentit sous la mansarde du chalet douillet et l’ABG prend les choses en main : préparation des victuailles, aller-retour à la boulangerie, promenade canine…. Les megéviens une fois prêt, embarque dans un break suédois direction Combloux pour chercher le troisième larron, puis, le cap est mis sur Chamonix au son des  Sinsémilla qui achèvent de réveiller nos champions.

Devant l’entrée du téléphérique, quelques randonneurs encore tout gonflé de la nuit, un épi sur la tête et un reste de dentifrice sur la commissure des lèvres attendent patiemment que la vieille benne se mette en route. Après 30 minutes de ronronnement poussif, d’arrêt et de redémarrage, notre ascenseur pour l’enfer se met en route. Il s’en est fallu de peu que l’AGB nous convainque que devant cette avarie mécanique, nous pourrions transformés notre projet d’ascension en projet de descente ….. de consommation houblonnées ! Le Commissariat a cependant des valeurs, c’est du moins ce que rappelle le CBC 49 au peloton récalcitrant.

Les contraintes techniques passées, la montée vers les aiguilles peuvent commencer. L’ambiance est détendue, le Commissariat apprécie les premiers points de vue et se cale sur un rythme régulier et relativement soutenu

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Rapidement, le sentier se rétrécit et présente quelques difficultés de franchissement. Les obstacles sont relativement mineurs mais nécessite, une certaine décontraction face au vide …. C’est là qu’on va dire qu'il y a eu comme un petit problème, car l'adjudant nous signale son vertige, d’abord posément afin de suggérer quelques conseils, puis chemin faisant de manière plus cru. Ainsi, le CBC 49 initiateur de l’ascension a commencé à se faire copieusement insulté d’irresponsable, de va-t-en-guerre, d’enculé et autres jolis compliments par notre adjudant blanc comme un linge réalisant également que le demi tour était désormais une option a écarter compte tenu de la topographie des lieux. C’est dans cette ambiance pour le moins contrastée que nos 3 membres arrivèrent au bout de leur effort dans un décor époustouflant, découvrant au détour d’une crète une famille de chamois, un lac de montagne, quelques névés… Au sommet, la tension nerveuse a baissé d’un cran, d’une part, nous y étions parvenu et nous avions tous 3 des motifs de grande satisfaction, l’un avait réussi à braver sa peur du vide, l’autre sentait que sa rotule ne l’avait pas laché et le 3ème se disait qu’il n’avait finalement pas eu tort d’insister pour y aller et pour y aller jusqu’au bout. Et puis surtout, une satisfaction commune, presque intangible, celle de se retrouver tous 3 au sommet, 3 amis qui ne se lâchent pas qui ne sont jamais lâchés et qui n’ont rien lâché. Pour ceux qui pensent que l’amitié a un sens, ces moments sont de ceux qui comptent, alors, nous avons pensé à nos 2 membres excusés, le PCTR et l’IDB.IMG_3278_1_

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Je ne m’attarderai pas sur la descente qui fut, pour sa première partie, la continuité du chemin de croix de l’adjudant tant la notion d’équilibre dominait sur celle d’effort physique (car quoiqu'il en dise, l'ABG est en bonne forme). J’ai a ce titre appris deux nouveaux termes « aérien » et « ya du gaz !» (aucun rapport au fait que le CBC 22 avait également de légers problèmes d’air interne ….dû vraisemblablement à une sur-consommation de fondue).

Le dernier tronçon a réconcilié tout le monde du fait de sa facilité, d’un débat animé sur le Liban et du fait aussi qu’il signifiait que nous y étions arrivé. En conclusion, je dirais que cette petite ascension était à l’image du Commissariat : belle, poussive, gueularde, volontariste, soudée et un tantinet physique.

Le CBC, gazeux sans être aérien pour un sous.

13 avril 2006

Plus moyen de s'échapper

Le commissariat ne recule devant rien pour arrêter les malfaiteurs et se rendre aux meeting secrets. Z'êtes repérés par satellite maintenant. Pouvez toujours essayer de vous terrer, la brigade vous suit à la trace...
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NB : la photo de notre agent a été retouchée pour des raisons évidentes de sécurité

L'ABG, triangulé

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3 avril 2006

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1 avril 2006

Le commissariat dit NON !... et fait des globules

Plus personne aujourd'hui n'ose le contester, la France va mal, la France est au bout de ses possibilités, la France est foutue.
Plus personne ? Non ! La sinistrose ne passera pas. En tout cas, pas par le commissariat. Au moment où ce cher et vieux pays hésite entre s'engager dans un avenir par définition incertain et s'abîmer dans un immobilisme en revanche mortel à coup sûr, au moment où le  capitalisme apatride se réjouit de voir nos valeurs universelles au fond du trou, au moment où le parti de l'étranger pousse ses zélotes et autres déclinologues à solder une histoire plus que millénaire, l'ABG et le CBC 22 ont décidé de donner l'impulsion décisive par laquelle le pays du Roi Soleil, des droits de l'homme et du grand Charles doit trouver la force de se régénérer et de redevenir ce qu'il fut toujours destiné à être : le phare du monde.

"Comptez-vous..."

Oh bien sûr, nous entendons d'ici s'esclaffer la planète internet (et ça fait du monde). Et c'est vrai qu'au moment de se compter, l'ABG et le CBC 22 se retrouvent comme deux ronds de flanc. Un, deux... Deux pauvres fous. Deux hommes marqués par les épreuves de ces derniers mois. Deux hommes qui il faut bien le dire ont bien failli eux aussi être emportés par la vague d'abattement dont il faudra bien trouver un jour les promoteurs pour les châtier. Deux hommes qui ont trouvé les ressources alors que l'hiver n'en finissait pas, pour arrêter de se plaindre, pour arrêter d'avoir peur. C'est donc au cours d'une de ces discussions empreintes de compassion mutuelle, que l'idée a germé. Et si on réactivait le centre d'antrénement commissarial en altitude ?!

Retour aux sources

En voilà un beau projet : retourner dans le C. A. C. A., l'un des lieux où se forgea notre identité. L'un des lieux où ensemble et chacun à notre façon, nous avons grandi. De la révision estivale et stressante de l'année 1992, à la mémorable campagne pour (ou contre) le traité de Maastricht, en passant par le douloureux France-Paraguay de 1998. Un camp de base où l'IdB comprit un jour que nous n'étions pas une communauté hippie ouverte aux quatre vents, mais une véritable phalange invincible comme le prouvèrent  la conquète des plus hauts  sommets de l'Europe.
Après avoir défini une date pour l'opération et après avoir excusé les absences des IdB (certificat médical), CBC 49 (opposé au principe des jours de congé suppémentaires) et PCTR (Inadaptation à l'effort physique), les deux derniers volontaires s'ébranlent en véhicule réglementaire de type Peugeot, par souci de discrétion, mais aussi parce que le CBC n'a pas souhaité faire profiter le commissariat de son véhicule suédois pourtant plus adapté au climat prévu et au chargement de l'imposant matériel nécessaire au séjour dans le lieu d'accueil. Fort heureusement, l'ABG a de la ressource, et il troquera, lors d'une étape gastronomique, la Peugeot contre une Audi plus à même de permettre aux deux factionnaires de se fondre dans l'environnement local.

Y a du boulot

Une fois l'installation effectuée et les rations de combat récupérées, le stage peut débuter. Et c'est heureux, car il faut bien l'admettre, les deux héros sont loins d'être à leur niveau physique d'antant. Notamment le CBC. En briochin bon teint, ceui-ci arbore une brioche fort disgracieuse. Il faut faire quelque chose, et malgré une météo peu favorab', décision est prise d'entammer le stage de remise ne forme par l'ascension du Mont-Blanc, estimé par des moyens satellitaires à 4810 m d'altitude et ci-devant toit de l'Europe. L'assaut est couronné de succès en moins de 48 H. En voici un résumé iconographique, de la sortie du refuge à la satisfaction de la victoire en passant par l'encas dégusté et immortalisé au sommet.

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Vous avouerez qu'il y a de pires façons de commencer les opérations. Et en effet le reste sera du genre facile, malgré les plaintes continuelles du CBC du type : "La neige est molle... le beau temps n'est pas de la partie... y fait froid mais pas question que je porte le bois pour la cheminée... merde, y a plus rien à boire... tu ronfles mon adjudant...Je veux conduire..."

Pour se montrer conciliant, l'ABG le laisse le battre 39 fois sur 40 à Gran Turismo 4 (J'ai quand même ma fierté et un certain esprit de compétition), l'emmène au sauna où, avouons le sans détour, à une exception près, on ne croisera que des physiques de piscine municipale, très logiquement d'ailleurs puisque les cabines de sudation sont précisément situées dans ce lieu fellinien. Malgré un bilan plus que positif, Il y a fort à parier qque le CBC 22 fera une description cauchemardesque du séjour. Sachez, chers lecteurs à travers le monde que je tiens à votre disposition des images animées dans lesquelles il émet pourtant le souhait de revenir (mais cette fois, ce sera la Volvo ou zob). Des documents non divulgués ici pour des raisons techniques que je vous ferai parvenir sur simple demande. Faudrait encore que je le réinvite.

A vous, maintenant, de nous rejoindre et de dire non à la chienlit, au renoncement et à la débandade. Il ne tient qu'à vous, qu'à nous, tous ensemble de refuser la nuit de l'abîme pour tutoyer à nouveau la lumière éclatante des sommets.

Vive le commissariat! Vive la France !

L'ABG, affuté comme une lame de couteau, mais qui va finir son Beaufort...

15 janvier 2006

Bonne année, Commissariat

Et que grand Bien me fasse si je knackis !

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L'IdB et l'IdBette, vos tout dévoués

1 décembre 2005

Bon anniversaire, commissariat !

Il aura fallu que cette année pourrie touche à sa fin, pour que je m'aperçoive d'un oubli dont la gravité, j'en ai bien conscience, me fait risquer l'exclusion temporaire, sinon définitive et sans appel.
A l'heure où les premières neiges ont déjà blanchi nos contrées respectives, où les enfants ouvrent fébrilement la première case de leur calendrier de l'Avent, je viens très humblement implorer votre pardon.
Mais je sais que je peux compter sur votre mansuétude, eu égard au fait que le 28 août, date anniversaire du jour historique qui nous occupe, j'avais, vous le savez, d'autres chats à fouetter.
C'était donc il y a dix ans et des bananes, et contrairement à ces jours-ci, il devait faire plutôt muy calor, à Sokodé, Togo, ex-AOF.

Il devait bien transpirer, le commissaire Boncâve. Et il devait bien se faire chier, dans sa maison de maître à Kpangalam, en face le garage à Kader. Sans doute ressentait-il un peu de lassitude, ou alors de découragement devant l'ampleur de la tâche à laquelle il avait lui même souhaité participer. Bref, c'était encore loin, le développement de l'Afrique.
Plus proche en revanche, malgré la distance, étaient ses amis, ceux qu'il avait connus dans la froideur des steppes de l'est de la France. Et il pensait à eux, à ces parties de rigolade, le soir dans les estaminets houblonnants de la capitale alsacienne de la lointaine Europe.

C'est cette nostalgie, autant que le manque d'activité, particlièrement anxiogène chez lui, qui l'entraînèrent probablement vers sa table de travail. C'était décidé, il allait donner un cadre à cette fumeuse idée d'une brigade de la déconne. La déconne, oui, mais une brigade, c'est aussi de la rigueur, de la discipline. C'était pas le tout, mais si on se donnait des grades, il allait bien falloir assumer le côté campeurs en camionette bleue.

Il n'y avait pas si longtemps qu'il avait quitté les bancs de l'université, et le droit, il en rêvait encore la nuit. "Non, Pas Zoller !" hurlait-il parfois en se réveillant trempé de sueur. N'empêche, elle avait bien travaillé la Zoller. Elle avait peut-être été un peu loin dans ses méthode de lavage de cerveau hérités du vietnam et de la Corée du nord, mais le résultat était là. L'esprit juridique aussi. En voici la preuve, avec ces documents originaux exceptionnels et d'une valeur inestimable. Ce n'est pas sans joie, ni sans une certaine émotion, que je prends la responsabilité de les rendre accessibles à tous les internautes de la planète (et ça fait du monde). Qu'ils en prennent de la graine.

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On ne saura sans doute jamais avec certitude en combien de temps tu as pondu ça, ni combien d'heures officiellement travaillées tu as détournées, mais je le crie à la face du monde :

"Honneur à toi, commissaire Boncâve, et merci"

29 novembre 2005

Le Commissariat, à la reconquête d'Hispaniola

C'est une morne journée sur les rives boueuses du Danube. Les flocons tombent épars, faisant de la plaine de Wagram livrée aux automobilistes un vrai champ de bataille (humour).
L'inspecteur, fagotté comme pour un long dimanche de fiançailles, attend dans l'antichambre, là au 2e étage de  l'Austria Center. 
Une bombasse à crinière crépue entrouvre la porte d'un bureau anonyme. "Le Prremier ministrre va vous rrecevoirrr", sussurre-t-elle tout sourire avec cet accent qui rend les Créoles si créoles.
Un avenant bonhomme s'avance vers votre humble et civil servant intimidé.  Sorte de compromis entre T'as le bonjour d'Albert et Uncle Bens, avec en prime (c'est cadeau) une tache sur le crâne qui laisserait supposer quelque  amour interdite de Mikhail Gorbachev sous les cocotiers.  Mmmmh.  Nota pour moi-même : en parler à Frank Drebin, LAPD.
L'affable individu décline son identité : Latortue, Gérard Latortue.
Haïti's Prime Minister, at your service.
L'inspecteur, tel le lièvre de base, ne se dégonfle pas. Oh, il a bien parcouru l'étendue de ses connaissances sur le sujet, pendant les 17min de trajet le séparant de sa garçonnière à cette petite sauterie. Il a brassé les sujets possibles, savamment ordonné les questions se bousculant à la pelle dans son cerveau fébrile.
Gérard, Gérard ...
"Euh, Gérard - je peux vous appeler Gérard ?
- Gérard, n'avez-vous pas l'impression d'être sur une pente savonneuse ? de devoir picoler pour éponger l'excédent ?
- Allo Géraaaaaard ? c'est sparadrap. C'est ton ami, Jean-Claude Brialy.
Bref,  les sujets ne manquent pas.
Mais Latortue démarre en trombe. D'emblée, il place la conversation sur un sujet sensible. La coopération policière de la France.  De belles promesses, se lamente-t-il, mais rien de concret jusqu'à présent.
Un voyant s'allume chez l'inspecteur tandis que se reconnectent quelques synapses parties en vadrouille la veille, à l'occasion d'un punsch de Noël un peu sévère. Suivi d'un pousse-rapière des familles, noyé dans le Prosecco .
"Monsieur le Premier ministre, dis-je, vous oublierez un instant mes fonctions d'interviewer, pour entendre un autre langage. Monsieur le Premier ministre, je vous parle sans crainte et avec l'assurance du jeune blanc-bec à peine sorti de ses classes et je vous dis : le Commissariat est à votre disposition ! Une unité d'élite fondée voilà une quinzaine d'années, et qui a déjà acquis une certaine expérience en Opex".
Le vieux sage,  à qui on ne la fait pas, s'enquiert.
L'inspecteur n'attendait que cela. "Greece, Ioukey, Finisteere", plastronne-t-il, la gueule enfarinée. Sûr de son effet.
Gérard, impressionné, bredouille quelques syllabes admiratives.
Deal.  Les factionnaires zonziens seront les bienvenus à Port-au-Prince, quand bon leur semblera.
Le défi est à la hauteur de la tâche, euh, de l'enjeu - enfin, il est là, quoi.
Il faut pacifier le pays, faire entendre raison aux Chimères, ramener la confiance, relancer les exportations de rhum et de boudin aux pommes. En échange, et c'est une promesse, une usine de riz aux knackis fraîcheur sera montée aux Gonaïves, redonnant l'espoir à des milliers de sans-emplois.
L'inspecteur (béat) quitte le fier Ulysse des Caraïbes et son canapé en cuir souple à regrets. La bombasse réapparaît, fidèle à elle-même. Sûre de son effet, elle aussi.
Un nouveau chapitre s'ouvre pour le Commissariat. Une fois de plus, il interviendra là où les institutions républicaines s'enrhument - là où la voix de la France peine à se faire entendre.
Etait-ce un rêve ? se pince notre factionnaire.
Non, cette gueule-là, cette allure de dandy, cette geste nonchalante, elle est bien réelle.

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C'est bien notre inspecteur. 
Mission accomplie, une fois encore.
A ta santé, Gérard.
Longue vie, Commissaire.







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