Le Commissariat, à l'âge d'or
Le cliché est granuleux, presque jauni. On le croirait sorti du fond des âges, avec ses belles bacchantes, ses képis passés et repassés, et ses torses bombés. Le Commissaire Valentin et ses incorruptibles ? La bande à Bonnot, surprise essayant un génial déguisement ? La première escouade marine des sapeurs-pompiers de Paris, célébrant au fernet-brancat sa première descente sous cloche dans le lit de la Seine ?
Non ! Les voilà tous, immortalisés à l'aube de leurs 30 piges, le Chef BonCâko, le Commissaire BonCââv, l'Inspecteur de Base, et l'Adjudant BienGrave. Le Planton Chialtarasse a été excusé. Pour une soirée, pour une nuit, toute hiérarchie est abolie, les bras se tendent, les yeux s'embuent. Le Cbc49 va se marier. On est peu de choses, merde. Et nous ? s'interroge l'un. Que va devenir le Commissariat ? murmure l'autre.
Qu'il se rassure. Le Commissariat, grâce à sa formidable créativité et au know-how certain de l'ABG, n'a pas raté le tournant du XXIe siècle. Le riz au knackis lui, c'est vrai, vieillit mal. Mais je pose la question : est-il vraiment fait pour un gros marmiton ? Ne devrait-on pas en revenir à la bonne vieille poëlle et des quantités plus humaines à l'avenir ? Peut-être l'occasion de lancer une rubrique sur le blog du Commissariat. "Si c'était à refaire, je commencerais par la culture", disait bien Jean Monnet. Pourquoi pas nous ?
L'IdB, fin gourmet