L'âge d'or c'est bien, mais le rugby, c'est bien aussi
Je nous vois bien depuis la création de ce blog, céder à la tentation d'une certaine nostalgie. Et c'est vrai que le poids de notre histoire commune, parfois, nous écrase. Mais le commissariat, ce n'est pas que le passé, bon sang de bois. Pour preuve de la vivacité de nos liens, cette soirée à Jean-Bouin mercredi. Bien sûr, les mauvaises langues diront qu'au vu du spectacle proposé cette saison par le stade français, les sourires affichés sont de pure forme. Ils auront tort, parce qu'avec 8 essais à 1 et 53 à 10 face à Montferrand, on ne peut pas dire que l'on regrette nos 30 euros. Le planton en a oublié une fatigue pourtant omniprésente. Le voila enfin tout joyeux. Vous noterez le détail qui tue : le fameux mini ballon ovale que tout membre commissariat père d'un mâle devrait mettre entre les mains de sa progéniture. J'en connais certains qui devraient s'inspirer de cette tradition naissante plutôt que d'offrir des ballons ronds décérébrants.
Par ailleurs, je note avec satisfaction que le riz aux knackis n'aura pas tardé à être immortalisé. En revanche, je trouve déplacées les remarques sur le caractère sec et pâteux de notre plat fétiche lors de notre dernier passage aux fourneaux. Car en dehors du planton Chialtarasse, je ne me souvient pas d'avoir vu grand monde au soutien et en particulier lors de la phase Ô combien chiante du découpage en rondelle des 20 saucisses nécessaires à la préparation de ce chef d'oeuvre gastronomique pour 9 personnes.
Je rappelle en outre qu'à l'origine, le riz au knackis avait deux fonctions : éponger l'alcool que nous avions acheté avec l'argent économisé sur les ingrédients et tenir au ventre des étudiants désargentés. De ce point de vue-là, moi, je ne me souviens pas d'avoir mangé avant le lendemain. Ou alors par gourmandise...
L'ABG, maître-queux